Dr Arnaud Prigent1,2, Clément Blanloeil3, Dr Dany Jaffuel4,5, Franck Barlet6, Pr Frédéric Gagnadoux7,8

  1. Groupe médical de pneumologie, polyclinique Saint-Laurent, 35000 Rennes, France
  2. Centre du sommeil Polyclinique Saint Laurent, 35000 rennes
  3. Elia Medical Ouest, 9 Rue des Landelles, 35510 Cesson-Sévigné
  4. Département des maladies respiratoires, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de Montpellier, 34000 Montpellier, France
  5. Inserm U1046 – Physiologie et Médecine Expérimentale Coeur et Muscle. Université de Montpellier, France.
  6. i-GEIA 14 rue Pierre Grenier 92100 Boulogne-Billancourt
  7. Département de pneumologie et médecine du sommeil, CHU d’Angers, Angers, France
  8. INSERM, CNRS, MITOVASC, Equipe CarME, SFR ICAT, UNiversité d’Angers, 49000 Angers, France.

Objectif : Évaluer l’impact de la saisonnalité sur la qualité du traitement chez des patients traités par Pression Positive Continue (PPC).

Méthodes : Étude rétrospective longitudinale en vie réelle évaluant la qualité du traitement par PPC (observance, IAHdébit, fuites) en janvier, juin, décembre 2021 chez 36265 patients (traités par des appareils Airsense 10 (26247 patients), Dreamstation, Prisma 20A, Prisma Smart) depuis au moins 4 mois.

Résultats : Quel que soit le modèle de PPC et le type de masque, l’observance médiane de la population globale diminue de 14 minutes entre Janvier et Juin ; 12 minutes entre Décembre et Juin). Pour la Airsense 10, la baisse est de 20 minutes entre Janvier et Juin ; 11 minutes entre Décembre et Juin). Le pourcentage de patients équipés de masque faciaux avec une observance <4h/jour augmente un peu en juin (d’au moins 1%). Chez les patients appareillés par AirSense 10, la médiane des fuites au 95éme percentile augmente en juin quel que soit le type de masque (au minimum de 0.5 L/min) Chez ces mêmes patients, en juin, le pourcentage de patients en alerte fuites excessives (normes constructeur) augmente surtout pour les masques non faciaux (augmentation de 3.91%) par rapport aux masques faciaux (augmentation d’au moins 0.86%). Chez les patients appareillés par AirSense 10, l’IAHdébit ne varie pas au cours des 3 mois quel que soit le type de masque.

Conclusion : Ces big data de vie réelle sont en faveur d’un impact de la saison sur la qualité du traitement par PPC.  Une évaluation des conséquences cliniques de la baisse d’observance en juin est nécessaire.